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  • : Le Petit Unionais
  • : Pour les petits Unionais, enfants de la ville de L'Union 31240. Association Vélo pour améliorer les pistes cyclables. Petites randonnées en poussette, en vélo, ou à pied. Pour une cantine scolaire de qualité, privilégiant les produits locaux, de saison et bio.
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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 00:08

cantine

Un excellent reportage a été diffusé lundi 11 octobre sur France 3 à 20h35:

"Je préfère manger à la cantine".

 

Si vous l'avez raté, une séance de rattrapage est programmée vendredi 15 octobre à 00h35... alors à vos enregistreurs!

 

Des enfants heureux de manger à la cantine... qui se régalent avec des épinards... Des cuisiniers qui prennent plaisir à faire découvrir de nouvelles saveurs aux enfants, en travaillant des produits frais, et en veillant à l'équilibre nutritionnel...Des ingrédients frais produits à proximité par des agriculteurs que l'on connaît... Des tarifs modérés où chacun apprécie le rapport qualité / prix...

Non, ce n'est pas un rêve!

Plusieurs exemples de cantine nous montrent que cela est possible : Paris, Salon de Provence, Ebreuil, Lons-Le-Saunier... et quelle que soit la taille de la collectivité, et le nombre de repas servis (6.000 repas par jour à Lons-Le-Saunier, 100 à Ebreuil, 9.000 à Paris 12ème en liaison chaude dans les écoles primaires) ! Non seulement, ces projets ne ruinent pas les collectivités, mais bien souvent ils contribuent à redynamiser l'économie locale.


Mais ce n'est pas la solution la plus simple. Le gros du marché est tenu par des groupes privés de restauration collective, s'approvisionnant auprès de l'industrie agroalimentaire mondiale. Le résultat est souvent médiocre à entendre les enfants et les nutritionnistes...


Mettre en place un service public de qualité pour la restauration scolaire, ce n'est pas sorcier, mais cela résulte d'un choix politique fort. Tout est dans les mains de nos élus !

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 10:36

La ville de Mouans-Sarthoux, dans les Alpes maritime, a introduit 23 % de produits bio dans sa cantine scolaire en 2009 et prévoit de passer à 43% en 2010.

Mais il ne s'agit pas de plats cuisinés livrés par un traiteur, élaborés à base de produits bio importés de  différents pays, et payés à prix d'or ! Non, il s'agit d'ingrédients bio produits localement par les agriculteurs de la région, et cuisinés maison dans les cuisines des écoles. 

Un véritable projet environnemental et social pour veiller à la santé des enfants: c'est bien possible ! et dans une ville de 10.000 habitants, comme à L'Union...

 

Voici un article publié dans la revue FCPE de décembre 2009 :

EnfantMangeantDessin

Initiative
L’assiette idéale de Mouans-Sartoux
Ici, on ne rigole pas avec le bio !

 

Pour un tarif compris entre 2 € et 4,50 €, les élèves de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, mangent des repas composés à 23 % de produits bio. Associé à une éducation sur l’équilibre alimentaire, cet engagement fort prouve que le changement est possible.
"
Nous avons fait de vrais choix, celui de servir des produits de qualité, bien préparés."

"Le pain, ça ne donne pas des vitamines, mais les fruits, ça en donne", affirme un blondinet à lunettes. Chaque mardi, à 16h30, dans les trois écoles de Mouans-Sartoux, les enfants apprennent à aimer les fruits. Du 16 au 20 novembre, lors de Mouv’eat, la Semaine des collectivités locales pour la nutrition, ils ont aussi été sensibilisés à la biodiversité. Ils ont visité les jardins de la Siagne, "sont revenus avec un gros sac de légumes et ont pu  concocter une soupe en classe". Ils étaient aussi attendus à la Bastide des parfumeurs. Les parents, eux, ont débattu sur l’arrêt de la collation [matinale] à l’école.

Ces actions-là, à Mouans-Sartoux, ne relèvent pas de l’exception. En effet, cette commune de 10 000 habitants, ville active du Programme national nutrition santé, est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de respect de la santé et de l’environnement et de respect des règles de nutrition. "Nous ne sommes pas trop pour les gadgets, du type un repas bio parmois pour nous donner bonne conscience, confirme Gilles Pérole, adjoint à l’enfance et à l’éducation. Nous avons fait de vrais choix pour la restauration scolaire, notamment celui de servir des produits de qualité et bien préparés."

Pour le maire André Aschieri (vice-président de l’association des Eco-maires) , il s’agit d’une volonté politique et d’un investissement à long terme. Mouans-Sartoux n’a donc pas opté pour une délégation de service public, mais pour une régie municipale, permettant de maîtriser la chaîne de A à Z. Les trois écoles ont leur propre cuisine, avec au total 18 agents. Et peu à peu, le bio s’est invité dans les assiettes des élèves. Avec la crise de la vache folle, le boeuf bio est devenu incontournable. En janvier 2008, ce fut au tour du pain. Le pain, semi-complet à base de farine de type 80, est cuit par un artisan de la ville. L’intérêt est que l’enveloppe du blé, qui contient des nutriments essentiels, est conservée. Depuis janvier 2009, les pommes – qui parfois subissent jusqu’à trente traitements avec d’être croquées ! –, les salades, les laitages sont aussi issus de l’agriculture biologique. En janvier prochain, les enfants souhaiteront la bienvenue aux pommes de terre, carottes, compotes, pâtes et autres céréales (quinoa, boulgour…) bio.


Vers une régie de production

 

"Procéder par étape permet d’être honnête vis-à-vis des familles, justifie Gilles Pérole. Lorsqu’on introduit une fois un aliment bio, il faut qu’il le reste. Sinon, personne ne s’y retrouve. Les cuisiniers doivent ajuster leurs recettes. Si ce n’est pas constant, le temps de recherche d’un plat qui plaira aux enfants ne sera pas réinvesti." En 2010, Mouans-Sartoux sera donc passé de 23 % de bio dans ses repas à 43 % (2) ! Soit un surcoût de 17 000 euros sur l’année pour la municipalité.
Le prochain grand projet consistera à développer des achats de proximité pour réduire le coût des denrées. "Pour nous, bio ne veut pas dire servir des poires bio venant d’Argentine, poursuit l’adjoint au maire. Nous avons un terrain à disposition et nous voulons donc d’ici septembre 2011 créer notre propre filière d’approvisionnement en produisant l’ensemble de nos légumes."
Des décisions qui sont chaque fois expliquées aux enfants et aux parents pour éviter les gaspillages notamment. Avec des jardins pédagogiques dans les écoles ou la pesée des poubelles à la fin des repas, un effort important de communication est réalisé. "Cet engagement pour le développement durable est très bien ressenti par la majorité des parents qui adhèrent à cette démarche, confirme Sophie De Canson, présidente de l’association de parents d’élèves FCPE de l’école Aimé Legall. Je ne sais pas bien si les enfants perçoivent bien cet aspect-là mais l’éducation au goût et à l’équilibre alimentaire est très développée, c’est certain." En tous cas, les enfants ont accepté de se priver de ketchup et mayonnaise et se régalent dorénavant de sauces maison.

(1) Vice-président de l’association des Eco-maires.
(2) Proportion en poids de produits bio utilisés dans un repas, et non pas en coût.

 

Pour en savoir plus:
Le site de la FCPE nationale

Le site de la FCPE 31

Le site de la FCPE de l'Union


 


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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 12:45

En cette semaine du développement durable, les actions ne manquent pas pour sensibiliser le public.
Le programme des manifestations est disponible sur le site : www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr

 

Concernant la restauration scolaire, certaines communes passent à l'action:

 

Toulouse développe un projet d'agriculture bio en pleine ville pour alimenter ses cantines ! Les 272 ha de terres agricoles dans l'agglomération toulousaine seront cultivés en blé bio pour fabriquer les petits pains distribués dans les cantines. On ne peut pas faire plus local !
La France agricole: "Toulouse convertit son exploitation"


Blagnac vient d'acquérir une terre agricole dans le cadre de son projet de développer l'agriculture péri urbaine:
"Dans l'esprit du développement durable, nous rapprochons ainsi les lieux de production des consommateurs, et nous envisageons même d'alimenter la future cuisine centrale de la ville, en choux et carottes, à partir des zones de production locales".
La Dépêche: "Blagnac. La ville va développer l'agriculture"

vanGoghChampsBleStRemy

Quand on sait que la région a perdu 31 % de ses exploitations agricoles en 12 ans, que les surfaces maraîchères ont diminué de 30% alors que la population augmente, ces mesures apparaissent comme une véritable prise de conscience. Ainsi nos enfants pourront peut-être savoir ce qu'est une ferme, connaître le goût d'un fruit fraîchement cueilli, savourer des légumes cultivés naturellement...
A quoi bon importer des produits bio de l'autre bout du monde? Quel intérêt pour la planète? Pour la fraîcheur des produits et les vitamines qu'ils contiennent? Pour l'économie locale? Pour les risques de fraudes?

L'alimentation représente près du 1/3 de nos émissions de gaz à effet de serre, plus que le transport ! Voilà pourquoi l'alimentation devrait être au coeur de nos préoccupations et de nos politiques.

 

En 1888, Van Gogh peignait des champs de blé aux portes de la ville d'Arles:


Van Gogh Champs de Blé à Arles

 





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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 16:16
Cela se passe à Pantin, en région parisienne.
Une belle initiative de la part du Syndicat intercommunal de restauration collective (le Sivuresc), qui a réussi à sensibiliser les enfants à la qualité nutritionnelle, et à faire goûter son potage de saison en avant-première !

Extrait de l'article:
"Le SIVURESC ouvre ses portes

Plein la vue et les papilles pour ce mercredi de la semaine du Goût
VisiteCantineSivuresc
Ce matin, une dizaine d'enfants pantinois du centre de loisirs Prévert ,accompagnés de leur animatrice, sont venus visités le SIVURESC. Passage obligé par le vestiaire pour s'équiper de la tête aux pieds, avant de commencer la visite dans les coulisses de la cuisine. Notre "géant" congélateur, nos frigo de stockage des marchandises, nos grandes marmites, nos immenses fours, la mise en barquette, la répartition des repas par école et leurs chargements n'ont plus de secret pour eux.

Après une photo souvenir, les enfants ont eu la chance de goûter en avant-première le velouté de châtaigne au menu de ce mercredi. Nous avons pu ainsi recueillir directement leur avis avant et après dégustation. Tout le monde en a redemandé et souhaiterait en avoir plus souvent cet hiver...Examen de passage réussi pour ce délicieux potage aux saveurs d'automne.
Les enfants sont repartis avec un livret pédagogique sur le goût et les cinq sens, ainsi qu' avec des bogues et châtaignes fraîches pour les montrer aux copains restés sur le centre."

Pour en savoir plus
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 10:32
"Le pain, les produits laitiers et les fruits ont été les principaux ingrédients [bios] introduits dans près d'une trentaine d'établissements scolaires de la Région. Depuis 1 an, la mise en place du label "Bio d'ici" permet de distribuer les produits de 24 agriculteurs bio au niveau régional. "L'enjeu est double: structurer les filières et favoriser le passage des producteurs en bio", souligne l'ABP.

L'Association Agriculture Biologique en Picardie (ABP) vient de refonder son site internet (www.bio-picardie.com) en phase avec ses objectifs. "Il s'adressait d'abord au grand public; mais nous visons aussi les producteurs et le secteur de la restauration collective", explique Sophie Rosblack, chargée de communication à l'ABP, basée à Amiens. L'association regroupe une centaine d'acteurs de la filière bio (producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs, associations environnementales et lycées)."

Extrait du magazine EchoBio nov./déc. 2009

Témoignage de professionnels de la restauration collective

Francis Froidure, Chef cuisinier du lycée Jean Racine à Montdidier dans la Somme.

A la tête d’une équipe de 5 personnes, Mr Froidure est arrivé à Montdidier depuis la rentrée dernière, en septembre 2008. Le restaurant scolaire accueille en moyenne 700 convives le midi et une soixantaine le soir.

Mr Froidure répond à quelques questions :
CuisiniersABPicardie
. Depuis combien de temps travaillez vous avec des produits bio ?

« Lorsque je travaillais au lycée agricole d’Airion, la direction du lycée et moi même avons souhaité en 2004 faire partie des lycées précurseurs pour intégrer des produits bio. Nous avons tout d’abord intégré le pain puis d’autres ingrédients et ensuite réalisé des repas entiers.
Aujourd’hui, à Montdidier, nous réalisons 1 repas bio par trimestre. »

.  Avez-vous changé votre façon de travailler depuis que vous cuisinez avec des produits bio ?

« Oui, j’utilise beaucoup moins de condiments car je ne souhaite pas altérer le goût et les saveurs des produits bio. Je souhaite les cuisiner de la façon la plus naturelle possible. Avec les produits conventionnels, nous sommes parfois obligés de rajouter davantage de condiments pour donner plus de goût.
Ce qui a changé, c’est également les temps de cuisson. Nous cuisons moins longtemps la viande bio car elle est plus tendre. Elle réduit beaucoup moins.
D’autre part, nous travaillons avec des légumes et des fruits de saison. Pas question d’avoir des tomates en décembre !
Enfin, les produits bio sont souvent plus colorés comme la viande, les saveurs et arômes plus prononcés avec des textures agréables. »

. Pour vous, quels sont les atouts de la cuisine bio ?

« Je considère la cuisine bio comme une cuisine saine du fait de ses saveurs, ses propriétés nutritionnelles. Les produits bio bénéficient de plus de matières sèches et de fibres. Ils n’ont ni conservateurs, ni colorants. Lorsque les produits bio sont bien cuisinés, on garde l’ensemble des vitamines. »

. Avez-vous des difficultés à travailler avec des produits bio ?

« Je ne rencontre pas de difficultés. C’est au contraire plus agréable d’utiliser des produits bio pour toutes les raisons citées par ailleurs. Aujourd’hui, le seul souci est l’approvisionnement. En effet, nous n’avons pas beaucoup de fournisseurs locaux dont les produits sont adaptés à la restauration collective. Nous essayons de travailler le plus possible avec des produits régionaux. »

. Quelles sont les réactions des élèves, des professeurs mais aussi de votre équipe ?

« En ce qui concerne mon équipe, je leur explique et je leur fais découvrir des produits nouveaux.
Les réactions des élèves et des professeurs sont très positives. Grâce à la boite à idées mise en place pour la restauration, nous avons des demandes de fruits et de repas bio.
Ils font vraiment la différence avec les produits conventionnels.
Dans les mois à venir, je souhaite augmenter les portions de fruits bio et le pain. Il est indispensable d’accompagner le repas, d’expliquer, de répondre aux questions car nous avons également un rôle éducatif vis-à-vis des élèves. Régulièrement, je vais voir les personnes pendant le repas pour récolter leur remarque. »

Accéder à l'article complet

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 14:56
L'association d'éducation à l'environnement "Bleue comme une orange" organise une rencontre Mardi 13 octobre à 19 h 30 à la Maison Régionale de l'Environnement, rue de Valencienne à Toulouse (entrée libre).




Contexte :
La restauration collective représente un secteur économique important : environ 13 % du budget alimentaire des ménages avec un nombre de repas (3,7 milliards / an) en constante augmentation. Elle constitue aussi un levier pour faire évoluer la production agricole et les circuits de distribution alimentaire.
Suite au Grenelle de l'environnement, la circulaire du 2 mai 2008 incite les administrations et les collectivités locales à introduire 20% des commandes de la restauration collective les concernant en produits bio (1) pour 2012. Cet objectif entraîne une accélération de l'augmentation de la demande de produits bio (2). Or, actuellement avec 2% de la Surface Agricole Utile en production bio, la moitié des produits bio est importée.
Le Grenelle visait aussi d'atteindre 6% de la production nationale en bio en 2010 et 20 % en 2020. Mais, les acteurs de la filière doute de la réalisation de ces objectifs compte tenu de la faiblesse des moyens débloqués pour y arriver notamment au niveau des conversions.
Le développement du bio dans les cantines est actuellement plus ou moins facilement réalisable en s'approvisionnant sur des filières d'importations, mais on peut s'interroger sur la cohérence écologique de ces choix et les effets pervers attendus au niveau du développement local (liés la pression sur les prix des produits). Ainsi des élus, des professionnels du secteur, des parents d'élèves, diverses associations... s'interrogent sur les stratégies à adopter compte tenu des difficultés à s'approvisionner en local.
Il apparaît donc urgent d'échanger (et de communiquer) sur les moyens de mettre en place des filières  d'approvisionnement local et notamment sur les types d'accompagnement nécessaires.

Objectifs de la rencontre :
- A travers la présentation d'expériences, identifier les difficultés et les marges de manoeuvre à développer pour mettre en place une alimentation de qualité issue de productions locales dans la restauration collective.
- Construire les bases d'un outils de communication à destination des acteurs du développement local. Une fiche synthétique sur le sujet s'intégrera dans les livrets « Initiatives » (voir ci joint) qui serviront de supports lors d'interventions en 2010 pour animer le débat public autour du développement locale durable et solidaire.

Intervenants invités :
- Pascal Lachau, représentant la Fédération Régionale de l'Agriculture Biologique de Midi Pyrénées
- Véronique Ducombs, chargée de projet à la Société Coopérative d'Intérêt Collectif « Resto Bio » (www.bio65.fr)
- Laurent Bresson, responsable de la restauration au CCAS EDF Toulouse
- Elisabeth Belaubre, conseillère adjointe à la Mairie de Toulouse
- Françoise Matricon, conseillère déléguée à la Mairie de Pamiers (09)

Déroulement de la rencontre :
Sous la forme d'une table ronde, les intervenants présenterons leur expérience dans ce
domaine et leur projet en construction.
Dans une ouverture avec le public nous discuterons autour des questions suivantes :
- l'organisation des filières d'approvisionnement local de produits biologiques
- les procédures de passation des marchés publics
- l'accompagnement pédagogique des projets
- l'accompagnement technique du projet et la formation des acteurs concernés (cuisiniers,
intendants...)
- la communication autour des enjeux de l'approvisionnement local

Public :
Elus, techniciens des collectivités territoriales, associations de parents d'élèves, d'éducation
à l'environnement, professionnels des secteurs concernés (cuisiniers, intendants,
agriculteurs, chefs d'établissement...)


(1) Actuellement la part de produits biologiques dans la restauration collective est d'environ 0,5 % du marché.
(2) Augmentant depuis 10 ans d'environ 10 % par an.

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 22:04
L'émission "Le magazine de la santé" sur France 5 a diffusé récemment, le 29 mai une interview de Jean-Paul Jaud, réalisateur du film "Nos enfants nous accuseront".

 Visionner la vidéo, émission du 29/05, horaire 11:50
Extrait du film: les enfants interrogent le cuisinier de leur cantine et lui demandent "pourquoi manger bio ?"


Quelques idées échangées lors de cette interview :

Le bio est-il vraiment plus cher ?
63 % des foyers de la commune de Barjac sont non imposables, or cette petite ville a décidé de passer sa cantine au bio..
En faisant certains choix:
changer ses habitudes alimentaires, s'approvisionner directement auprès de producteurs locaux, manger moins de viandes et plus de protéines végétales, etc...
Si on mange si mal, pourquoi vit-on plus longtemps aujourd'hui ?
C'est malheureusement devenu faux ! La génération née juste après 1914 a en effet vécu
globalement plus longtemps que les précédentes, car dans leur enfance, ces personnes ont mangé "bio", c'est-à-dire "naturel". Mais la tendance commence à s'inverser... Depuis 1945, notre alimentation a changé: les molécules chimiques se sont invitées dans nos assiettes et notre environnement avec l'avènement de l'agriculture intensive. Aujourd'hui, 70% des cancers proviennent de l'environnement, et 40 % de l'alimentation. En particulier, l'exposition des femmes enceintes à ces pollutions a des conséquences dramatiques pour les générations à venir.


200.000 entrées pour
le film "Nos enfants nous accuseront" !

Sans grands moyens, sans gros distributeurs, sans promo, avec une équipe réduite et un thème angoissant, le film Nos enfants nous accuseront, réalisé par Jean-Paul Jaud, a réussi à passer la barre des 200 000 entrées. Sorti dans une vingtaine de salles en novembre 2008, cinq mois plus tard, il est programmé dans plus de 50 cinémas où il attire encore les foules. La preuve que la problématique liant la santé à l'environnement, surtout sur le terrain alimentaire, notamment dans les cantines scolaires, préoccupe de plus en plus nos concitoyens. Depuis, l'exemple de la commune de Barjac, dont le maire, Edouard Cholet, a pris le pari de faire passer au bio la cantine de l'école, à la charge du budget municipal, a fait tache d'huile. Chaque jour, des élus prennent conscience qu'il appartient aux collectivités locales, avec le soutien des familles et des acteurs sociaux, de combattre la malbouffe là où elle se trouve, en prenant, de cette façon, une part active à l'essor de l'agriculture bio, qui reste, au-delà de ses faiblesses et ses dérives, la seule solution pour nourrir nos enfants. De sorte qu'ils ne nous reprochent pas demain de les avoir trahis. Et, si la caméra de Jean-Paul Jaud a permis de faire passer ce message, elle en fera encore passer d'autres. Un document qu'il est toujours temps d'aller voir.
Lire l'article complet sur Mariane2.fr


L'Appel du 18 juin lancé par le WWF : " Oui au bio dans ma cantine "

A l’issu du Grenelle, il a été décidé de passer à 20% de bio dans les cantines à l’horizon 2020. Le WWF-France a décidé d’agir dès maintenant, en lançant la première campagne nationale pour l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique locale dans les cantines scolaires.

Avec « Oui au bio dans ma cantine » le WWF-France appelle tous les parents d’élèves à se mobiliser le 18 juin pour convaincre le maire de leur commune de choisir l’agriculture biologique dans chaque cantine scolaire.

Le 18 juin, rendez vous dans votre mairie et soutenez vos élus locaux car c’est ensemble qu’il faut dire « Oui au bio dans ma cantine ».

Pour la santé de vos enfants, et pour préserver la planète dites « Oui au bio dans ma cantine »

Pour en savoir plus: 
le site du WWF
Campagne du WWF "Oui au bio dans ma cantine"
Pétition en ligne


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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 21:45
La cuisine centrale de la cantine de l'Union va faire peau neuve !

Une bonne nouvelle: un appel d'offre vient d'être publié pour les travaux de remise en conformité de la cuisine centrale de l'Union.
Les parents d'élèves se réjouissent de cette décision. La mise à niveau des installations permettra peut-être de cuisiner davantage de légumes frais ? Aujourd'hui, presque tous les légumes servis sont cuisinés à partir de légumes "bruts" souvent surgelés, achetés déjà lavés et épluchés (produits dits de "3ème, 4ème ou 5ème gamme") (*) ou proviennent occasionnellement de boîtes de conserve.
(*) Définition des 6 gammes de produits en restauration collective:
Extraits du site de l'Ecole Vétérinaire d'Alfort

1-  La première gamme concerne les produits bruts, n'ayant pas fait l'objet de traitements. On parlera de produits "frais". Ce sont les carottes telles qu'achetées au marché. Utiliser des produits de première gamme suppose des locaux spécifiques pour le stockage et la préparation (légumerie) qui comprend des phases jugées sensibles au regard de l'hygiène et de la sécurité sanitaire (manipulations de légumes et terreux contaminés).

2-  La deuxième gamme est représentée par les "conserves". Qu'il s'agisse de boîtes métalliques ou de bocaux, le contenant doit être éliminé en zone sale (1) sans contaminer le contenu. L'opération s'effectue en zone dite de "déballage/déboîtage".

3-  La troisième gamme comprend tous les produits congelés ou surgelés (2) . Leur mise en oeuvre nécessite une zone de stockage à température négative ainsi qu'une zone de déballage.

4-  La quatrième gamme concerne les végétaux crus prêts à l'emploi. Présentés sous conditionnements spécifiques (sacs plastiques, éventuelle-ment atmosphère contrôlée) ils nécessitent d'être maintenus scrupuleuse-ment sous régime du froid pendant leur durée de conservation, déterminée sous la responsabilité du producteur. Dans l'exemple retenu, les carottes pourront se présenter entières, épluchées, coupées, voire râpées où même pré-assaisonnées.

5-  La cinquième gamme correspond aux légumes précuits conditionnés sous plastique. Par assimilation, les plats cuisinés à l'avance sont souvent inclus dans la cinquième gamme qui ne possède pas de définition "réglementaire".

6- Le terme de sixième gamme est parfois associé aux produits lyophilisés ou ayant fait l'objet d'un traitement ionisant. Il n'existe pas de consensus réel autour de la définition de cette gamme.


Détail de l'offre:

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE
Remise en conformité de la cuisine centrale
Organisme: Commune de L'UNION, 6 bis, avenue des Pyrénées, BP 39, 31242 L'UNION CEDEX, tél. 05.62.89.22.89, fax: 05.61.09.30.15, mail: courrier@mairie-lunion.fr
PRM: Monsieur BEYNEY, maire.
Mode de passation: Procédure adaptée.
Type/objet du marché: Marché de travaux divisés en 7 lots.
Lieu d'exécution et de livraison: Cuisine centrale, avenue de Vignemale, 31240 L'UNION.
Caractéristiques principales: Travaux de mise en conformité de la cuisine centrale.
Les prestations sont divisées en 7 lots.
Prestations divisées en lots: Oui.

- LOT N°1 - Gros oeuvre.
- LOT N°2 - Faux plafonds et peintures.
- LOT N°3 - Menuiseries bois et alu.
- LOT N°4 - Plomberie, sanitaire,chauffage, VMC.
- LOT N°5 - Electricité.
- LOT N°6 - Carrelage.
- LOT N°7 - Equipement cuisine.
Délais d'exécution: Dans les meilleurs délais.
Date prévisionnelle de commencement des travaux: 15 juin 2009.
Justificationsà produire quant aux qualités et capacités du candidat: Ceux prévus aux articles 43, 44, 45, 46 et 48 et 52 cu Code des Marchés publics.
Conditions et mode de paiement pour obtenir les documents contractuels et additionnels: SERVIPLAN, 29, avenue Marcel-Dassault, Parc de la Plaine, 31500 TOULOUSE ou www.serviplan.fr, tél: 05.62.71.59.59, fax: 05.62.71.59.50.
Critères d'attribution: Offre économiquement la plus avantageuse appréciée en fonction de la pondération des critères ci-dessous: Prix: 50%; valeur technique de l'offre: 30%; délai minimum de validité: 120 jours à compter de la date limite de réception des offres.
Renseignements complémentaires: Renseignements administratifs complémentaires auprès de Monsieur THEVENET, adjoint au maire, mairie de L'UNION.
Renseignements techniques complémentaires auprès de Monsieur GAGNO, architecte au 05.61.09.57.25.
Date d'envoi du présent avis à la publication: 23 avril 2009.


Lire les détails de l'appel d'offre sur le site de La Dépêche.


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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 22:15


On croit rêver...

La mairie de Toulouse reprend les objectifs que les parents d'élèves de la ville de L'Union avaient formulés dans la Lettre du projet restauration scolaire n°1.
Voilà une nouvelle qui redonne espoir aux parents: leur projet est donc bien réaliste ! Certes, ce n'est pas facile. Cela semble même être le parcours du combattant de passer une cantine scolaire au bio local. Une volonté politique forte est indispensable. Mais cela en vaut la peine, pour la santé des enfants et le respect de l'environnement.

Zoom sur certains choix et étapes clés :

"L'objectif du Grenelle est de mettre 20 % de produits biologiques dans la restauration collective d'ici 2012. La cuisine centrale de Toulouse adopte une démarche volontariste. Le bio c’est bien, mais encourager le développement de l’offre locale c’est mieux." [...]

Pas de repas 100% bio, mais du bio transversal pour certaines denrées:

"Depuis la rentrée de septembre, les enfants mangent l’équivalent d’1 repas bio par semaine : lentilles, haricots verts, coquillettes, pain, lait, yaourt, raisins secs ou fruit.
Notre objectif est de privilégier la qualité des repas en soutenant l’agriculture locale. Une nouvelle politique d’approvisionnement axée sur le frais, le local et le bio est en route."

Pourquoi Toulouse a choisi de ne pas s'approvisionner exclusivement auprès d'un grossiste bio, comme le fait L'Union?

"Du bio en priorité mais avec un approvisionnement local. En créant un débouché pour les produits du terroir, la municipalité espère changer les habitudes de production des éleveurs locaux et participer à la reconversion en bio des fournisseurs habituels."

Est-ce possible? Comment privilégier le bio local en respectant le code des marchés publics?

"Elisabeth Belaubre a engagé une procédure pour connaître la filière régionale de produits frais, savoir qui produit quoi et comment sur la région. L’élue travaille en collaboration avec la chambre d'Agriculture, les groupements d’agriculteurs et d’éleveurs bio, réunit gros fournisseurs et petits producteurs locaux. Avec le soutien de la Direction des marchés publics de la ville : aujourd’hui les appels d’offre portent sur des petits lots pour permettre aux agriculteurs régionaux de produits frais et biologiques de répondre."

Formation des cuisiniers et éducation nutritionnelle : CLAE, personnel cantine, conseil municipal des jeunes

"En parallèle un travail de fond est mené avec les cuisiniers pour modifier les habitudes de cuisine (remplacer les graisses de synthèse par l’huile d’olive), le personnel des cantines pour éduquer les écoliers toulousains (dans un poulet il n’y a pas que des cuisses) et le conseil municipal des enfants pour une sensibilisation au gaspillage. Des projets sont en cours : remplacer les 75 000 barquettes quotidiennes en plastique jetables par des plats en inox, les serviettes en papier par des serviettes en tissu…"

Mise à niveau des installations de cuisine

"Une légumerie pourrait être ajoutée à la cuisine centrale. Située entre la zone de réception des marchandises et celle destinée à la cuisson, elle recevrait les légumes frais qui seraient ensuite lavés, transformés et préparés sur place. Et peut-être une reconversion des terres agricoles municipales en agriculture biologique pour produire le blé nécessaire au pain quotidien ?"

Pour en savoir plus:
Lire l'article
Téléchargez le Guide de la Restauration scolaire à Toulouse, de septembre 2007


Et chez nous?


La ville de L'Union
a la chance de bénéficier d'une cuisine centrale, de personnel en nombre suffisant pour préparer les menus seulement la veille. Mais elle prévoit de publier l'appel d'offre des approvionnements cantine comme d'habitude: avec 1 lot bio énorme. Seul un grossiste, travaillant à l'international, pourra y répondre. Les petits producteurs bio locaux devront attendre le prochain marché dans 3 ans pour espérer pouvoir y répondre (si la mairie définit un marché spécifique pour le bio, lui-même découpé en plusieurs lots).


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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 15:28
Etaient présents, dans les locaux de Montizalguier :
Mme Boulaige, adjointe au maire responsable de la coordination de la politique enfance et petite enfance
Mr Harduin, gestionnaire cantine
Mme Renaudineau, diététicienne
Me Matha, directrice de crèche
Mme Gardes, directrice maternelle
1 animatrice du CLAE hors Montizalguier
2 représentants PEEP
1 représentant FCPE
Pas de représentant APEIU

La réunion a consisté à valider les menus proposés pour les mois de mars et avril.

Question PEEP: préparations "maison"

Le seul plat préparé maison de la semaine est-il la brandade de morue?

Réponse du gestionnaire cantine:
Il y a aussi les potages maison.
Mais les légumes sont achetés déjà coupés et épluchés. Seules les courgettes sont achetées fraîches en l'état quand elles sont préparés dans des plats "maison".

Question PEEP: A quand passe-t-on à 2 repas bio par mois?

Lors de la dernière commission cantine, la mairie s'est engagée à passer de1 à 2 repas bio par mois dès 2009.

Réponse du gestionnaire cantine:
Compte tenu des travaux importants prévus sur les installations et équipements de la cuisine centrale, ce projet est remis à une date ultérieure.
Mr Harduin précise que la loi fixe comme objectif 20% de produits bio en 2012. On aurait donc le temps…

Intervention FCPE: produits de saison

Félicitation d'avoir exclu les concombres car hors saison et d'avoir introduit les radis. Demande d'exclure aussi les tomates en entrée car hors saison et peu goûteux, comme le précise la Directrice de crèche.

Question FCPE: céréales complètes contre laitages

Je demande pourquoi accorder autant d'importance aux laitages, alors que d'autres points du Plan National Nutrition Santé sont complètement occultés. Ex: les menus de la cantine sont systématiquement modifiés s'il n'y a pas au moins 1 laitage par jour. Par contre, sur les 2 mois, aucune céréale complète n'est proposée, alors que prescrites par le PNNS. Il existe bien d'autres sources de calcium que les laitages, notamment les légumes, fruits, céréales complètes…

Question FCPE: appel d'offre et produits locaux

L'appel d'offre a-t-il été publié pour le renouvellement du marché des approvisionnements? Quelle y est la part des producteurs locaux?

Réponse du gestionnaire cantine:
Mr Harduin fait une "aparté", car il précise qu'il n'est pas habilité à répondre et que ces questions sont hors sujet dans cette réunion.
Cependant il indique que les produits bio ne viendront pas forcément d'un unique fournisseur comme aujourd'hui (société Biofiness). Il a remarqué que la plupart de ses fournisseurs habituels proposait désormais une offre bio.
Mme Boulaige, représentante de la mairie n'ajoute rien.

Participation du CLAE:

-    Le personnel du CLAE Montizalguier regrette de ne pas avoir pu assisté à la réunion car ils n'étaient pas assez nombreux pour encadrer les enfants pendant le temps de la réunion, et libérer 1 personne.
-    Une animatrice indique que le dernier hachis Parmentier a été boudé.

Réponse du gestionnaire cantine:
Il y a eu un problème d'approvisionnement et changement de fournisseur au dernier moment en catastrophe. L'aspect du hachis était désastreux, mais le goût bon.

Zoom sur certains plats:

-    jardinière de légumes: surgelé
-    cheeseburger: surgelé
-    cassoulet maison: saucisse + confit.
Seuls les légumes secs ne sont pas cuisinés maison: ils sont achetés déjà cuits et préparés.
-    Fruits: surtout poires en ce moment

La diététicienne et les parents ont fait modifié un certain nombre de détails pour garder un équilibre nutritionnel sur la journée et la semaine.


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